Les tensions en Cisjordanie occupée continuent de s’intensifier, les colons israéliens se livrant à une série de fusillades.
Au moins 11 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé, au milieu des protestations contre la poursuite des bombardements israéliens sur la bande de Gaza assiégée.
Des manifestations ont eu lieu vendredi dans les villes du territoire occupé par Israël, notamment à Ramallah, Tulkarem, Naplouse et Hébron, quelques heures après qu’Israël a ordonné aux habitants du nord de Gaza d’évacuer leurs maisons en prévision d’une invasion terrestre attendue.
L’agence de presse AFP a rapporté qu’au moins trois personnes avaient été tuées dans la ville de Tulkarem et qu’un garçon de 14 ans avait été tué à Beit Furik, près de Naplouse. Le média dpa a rapporté que des colons israéliens, aux côtés de soldats, avaient pris part à certains affrontements avec des manifestants palestiniens.
Au moins 46 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée depuis samedi, selon le ministère de la Santé.
Ces meurtres surviennent dans un contexte de tensions croissantes en Cisjordanie occupée, alors qu’Israël mène une politique écrasante. campagne de frappes aériennes sur Gaza avant une attaque terrestre attendue contre le groupe palestinien Hamas, qui gouverne Gaza. Les combattants du Hamas ont mené une attaque éclair samedi dans le sud d’Israël, qui a tué au moins 1 300 personnes.
En Jordanie voisine, la police anti-émeute a dispersé un rassemblement pro-palestinien alors qu’il tentait de marcher vers la frontière avec la Cisjordanie occupée, que les autorités israéliennes ont placée sous contrôle. confinement total.
La Jordanie et l’Égypte ont exprimé leur inquiétude quant au fait qu’une nouvelle escalade pourrait avoir un effet déstabilisateur dans leur propre pays et dans l’ensemble de la région.
Le Caire a rejeté vendredi la demande d’Israël visant à ce que plus d’un million d’habitants du nord de Gaza déménager vers le sudau milieu des craintes d’un afflux massif de réfugiés franchissant la frontière fortement fortifiée vers son territoire.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que cette décision « constitue une grave violation des règles du droit humanitaire international et exposera la vie de plus d’un million de citoyens palestiniens et de leurs familles aux dangers de rester à l’air libre, sans abri ».
Dans le communiqué, l’Égypte a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui doit se réunir vendredi, à arrêter l’évacuation.
Les Nations Unies ont déclaré qu’une évacuation d’une telle ampleur, effectuée dans des conditions constantes, Bombardement israélienest « impossible », aurait « des conséquences humanitaires dévastatrices » et a demandé l’annulation de l’ordonnance.
Le Conseil norvégien pour les réfugiés, un groupe de défense des droits, a averti que cette demande, « en l’absence de toute garantie de sécurité ou de retour, équivaudrait à un crime de guerre de transfert forcé ».
En Cisjordanie occupée, la violence des colons s’est également intensifiée depuis samedi.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale d’extrême droite Itamar Ben-Gvir a annoncé plus tôt cette semaine que son ministère achetait 10 000 fusils d’assaut pour les distribuer aux Israéliens, y compris à ceux vivant dans les colonies illégales de Cisjordanie occupée.
Un colon tire à bout portant sur un Palestinien. Un soldat qui se tient à proximité ne fait rien. Aujourd’hui, dans le village de Twani, en Cisjordanie https://t.co/Ktisjzmurq
– Aggée Matar (@Ha_Matar) 13 octobre 2023
Des images du groupe israélien de défense des droits humains B’Tselem semblent montrer un incident au cours duquel un colon israélien tire à bout portant sur un Palestinien près d’at-Tuwani, près du sud d’Hébron, alors qu’un soldat israélien se tient à proximité.
Jeudi, un Palestinien et son fils ont été tués par balle lorsque des colons a ouvert le feu sur les funérailles de plusieurs Palestiniens tués lors d’une autre attaque de colons la veille.