Téhéran souhaite qu’un embargo pétrolier et d’autres sanctions soient imposés à Israël après une attaque meurtrière contre un hôpital à Gaza.
Les membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) devraient imposer un embargo pétrolier et d’autres sanctions à Israël et expulser tous les ambassadeurs israéliens suite à une attaque meurtrière contre l’hôpital arabe al-Ahli à Gaza, selon le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian.
Les remarques d’Amirabdollahian ont été formulées mercredi dans un communiqué au milieu d’une réunion d’urgence de l’OCI dans la ville saoudienne de Djeddah pour discuter de l’escalade du conflit israélo-palestinien.
“Le ministre des Affaires étrangères appelle à un embargo immédiat et complet sur Israël par les pays islamiques, y compris des sanctions pétrolières, en plus de l’expulsion des ambassadeurs israéliens si des relations avec le régime sioniste ont été établies”, a indiqué le ministère.
Amirabdollahian a également appelé à la formation d’une équipe d’avocats islamiques pour documenter les crimes de guerre potentiels commis par Israël à Gaza.
L’Iran n’a pas de relations diplomatiques avec Israël.
Mardi soir, un raid aérien israélien sur un hôpital de Gaza a tué environ 500 personnes, selon les Palestiniens, dans l’une des pires attaques depuis le début des violences le 7 octobre.
Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf al-Qudra, a déclaré mercredi que des centaines de personnes avaient été tuées et que les secouristes étaient toujours en train de retirer les corps des décombres.
Des manifestations pro-palestiniennes ont éclaté dans tout le Moyen-Orient et en Afrique du Nord à la suite de l’attaque et ont été organisées devant les ambassades israéliennes en Jordanie ainsi qu’en Turquie et près de l’ambassade américaine au Liban.
Des manifestations ont également eu lieu en Iran, au Maroc, en Tunisie, au Yémen et en Irak.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a annulé un sommet avec son homologue américain et a déclaré que l’explosion de l’hôpital était un « massacre de guerre hideux » et qu’« Israël avait franchi la ligne rouge ».
Mais l’armée israélienne a nié toute responsabilité dans l’attaque et a affirmé qu’une roquette palestinienne ratée avait touché l’hôpital.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Le monde entier devrait le savoir : ce sont des terroristes barbares à Gaza qui ont attaqué l’hôpital de Gaza, pas Tsahal. [Israeli forces].»
« Ceux qui ont brutalement assassiné nos enfants assassinent aussi leurs propres enfants », a-t-il déclaré.
Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré qu’au moins 3 300 personnes étaient mortes au cours des 11 jours de conflit et que 13 000 autres personnes avaient été blessées.
En Israël, le bilan s’élève à 1 400 morts et 4 475 blessés.