Le dirigeant russe devrait se rendre en Chine la semaine prochaine après une visite de deux jours à Bichkek.
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé au Kirghizistan pour son premier voyage à l’étranger depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre présumés.
Le voyage de Poutine de deux jours à Bichkek culminera avec sa participation à un sommet de la Communauté des États indépendants (CEI), une organisation intergouvernementale composée d’anciennes républiques soviétiques, dans un contexte de déclin de l’influence russe dans la région.
Poutine, qui a rarement quitté la Russie depuis l’envoi de troupes en Ukraine début 2022, devrait également se rendre en Chine la semaine prochaine pour le troisième Forum de la Ceinture et de la Route à Pékin.
Lors d’une rencontre avec le président kirghize Sadyr Japarov jeudi, Poutine a réitéré l’importance de la Russie en tant que partenaire commercial et principal investisseur du Kirghizistan et a déclaré que les deux parties développeraient davantage leur coopération.
«Je tiens à remercier le président pour l’invitation. Nous avons de bonnes raisons [to be here]mais même sans raison, cette visite est attendue depuis longtemps », a déclaré Poutine.
Le dirigeant russe a également souligné la croissance à deux chiffres du commerce russo-kirghize, que certains analystes occidentaux soupçonnent d’être due au non-respect des sanctions par les entreprises russes.
La semaine dernière, la banque centrale du Kirghizistan a exhorté les banques locales à renforcer les contrôles afin de mieux se conformer aux sanctions occidentales contre Moscou.
En juillet, les États-Unis ont imposé des sanctions à quatre entreprises kirghizes pour avoir réexporté des composants électroniques et d’autres technologies vers la Russie.
Au Kirghizistan, Poutine devrait également participer aux cérémonies marquant le 20e anniversaire de l’ouverture de la base aérienne russe près de la ville de Kant, qui permet à Moscou de projeter sa puissance dans la région.
En mars, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Poutine et la commissaire russe aux droits de l’homme, Maria Lvova-Belova, pour avoir prétendument expulsé des milliers d’enfants ukrainiens vers la Russie.
La Russie, qui ne reconnaît pas l’autorité de la CPI, a rejeté le mandat comme étant « illégal ».
Le Kirghizistan et la Chine ne sont pas non plus membres de la CPI et ne sont donc pas liés par sa juridiction.
La Russie a néanmoins pris des précautions lors de ses visites à l’étranger dans le passé, en envoyant le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la place de Poutine au sommet des BRICS en août.